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Classification des syllabesCompte-tenu des règles énoncées ci-dessus, une syllabe est constituée :
Conclusion on a 4 types de voyelles résultants des 2 combinaisons : avec ou sans consonne précédente (2) , avec ou sans consonne suivante (3). La deuxième combinaison porte un nom : Quand la voyelle (et sa mère de lecture éventuelle) est à la fin de la syllabe, celle-ci est appelée syllabe simple (הֲבָרָה פְּשׁוּטַה ) ou ouverte (הֲבָרָה פְּתוּחָה ). Quand la voyelle est suivie d'une consonne et d'un sheva immobile (ou de la première partie d'une consonne portant dagesh), c'est une syllabe composée (הֲבָרָה מָרְכֶּבֶת ) ou fermée (הֲבָרָה סְגוּרָה). Je vais donc placer les syllabes données dans les exemples précédents dans un tableau. Les syllabes rouges correspondent à la définition de la case.
Cas du shourouk conjonctifAvec le schéma ci-dessus, vous pourrez faire rentrer toutes les lettres de la Bible dans une syllabe qui est de l'un de ces 4 types. Il y a pourtant une exception récurrente : le ו conjonctif (et) en début de mot, lorsqu'il prends la forme d'un וּ. C'est une voyelle qui n'est associée à aucune consonne qui le précède. Seul cas possible en hébreu d'une voyelle sans consonne. Il y a 2 façons de traiter ce cas particulier :
Exemple : וּרְבוּ Se peut se décomposer en 2 syllabes : וּרְ-בוּ our-vou. ou en une seul ourvou. Ce choix est purement conventionnel, car aucune règle de grammaire ne sera conséquence de ce choix. Il peut toutefois avoir un impact sur certains piyoutim (poèmes liturgiques) où le rythme (Mishqal) est défini par le nombre de syllabes. Le double sheva en fin de motAutre cas particulier : Le double sheva immobile en fin de mot. כָּתַבְתְּ. Il me semble qu'il faut considérer que le ת final fait partie de la 2ème syllabe que je classifierais en "fermée". Règles concernant les syllabesIl y a un lien en hébreu entre 3 propriétés d'une syllabe :
Les règles qui les régissent sont au coeur du dikdouk, car beaucoup d'autres règles s'en déduisent. Les maîtriser et les appliquer évite de retenir d'autres règles qui n'en sont que la conséquence. Il y a même une règle d'or qui ne souffre d'aucune exception. Nous allons donc exprimer sous plusieurs formes équivalentes. En effet, de cette règle, appliquée sous l'une de ses formes, on peut déduire bien des règles concernant les sheva, les dagesh, et les longueurs de voyelles. Règle d'or (sans exception quoi que...):
Si vous y faites attention, ces 5 phrases disent exactement la même chose. Il existe une autre règle, mais il existe quelques exceptions. Je vais également l'exprimer sous plusieurs formes équivalente. Elle s'obtient en intervertissant dans la règle d'or les mots longs et brefs, ainsi que les mots ouverts et fermés. Règle d'argent (souffrant des exceptions):
Si vous y faites attention, ces 5 phrases disent exactement la même chose. La règle d'or et la règle d'argent ne se déduisent pas l'une de l'autre. Elles ne disent pas la même chose. Même si l'on trouve certaines grammaires essayant d'expliquer le contraire, il est plus simple de considérer que quand une syllabe est accentuée, il peut se passer n'importe quoi entre la longueur de la voyelle et l'ouverture de la syllabe. Au niveau III, des règles plus fines, mais pas très utilisables seront esquissées. Compte tenu de ces deux règles, on peut considérer qu'il y a 3 sortes de syllabe :
Les syllabes irrégulières sont généralement accentuées (ou sont des ouvertes brèves qui font exception à la règle d'argent). |